Dans l’esprit collectif chinois, la France est un pays de produits de luxe, de la mode, de la culture et du romantisme. Les technologies françaises sont clairement la victime du succès très populaire de l’art de vivre à la française, leurs connaisseurs restant plus limités.
Pourtant, dans des milieux professionnels chinois en technologies, encore largement dominés par les leaders issus de filières scientifiques ou d’ingénier, un dirigeant a souvent une curiosité et une culture générale poussée au sujet de l’Europe et connaît bien les fortes capacités de talents français, formés par le système singulier des grandes écoles et racinés dans un pays où excellent la philosophie et la mathématique, deux qualités fondamentales pour fabriquer un créatif technologique hors norme.
Néanmoins, l’influence anglo-saxonne, notamment celle d’Américaine est beaucoup plus puissante en Chine par rapport à la nôtre : la réputation du système d’innovation technologique anglo-américain, la plus grande facilité au niveau de la communication, le retour massif au pays des diplômés universitaires et des anciens professionnels américains natifs chinois qui prennent par la suite une position d’expert dans l’écosystème technologique chinois, … Tout cela favorise une préférence évidente.
En résumé, même si un professionnel chinois est conscient de la qualité française, l’acceptation de cette dernière n’est pas acquise d’office dans un marché penché depuis 40 ans vers les technologies anglo-saxon-germaniques (USA, UK, Allemagne, Canada, Israël, Australie, …) et japonaises, à quelques exceptions près. Mais cette tendance est en train d’être modifiée par le bras de fer ouvert entre la Chine et les États-Unis ce dernier temps, et aussi par la volonté de montée en gamme du modèle économique chinois, de « Made in China » à « Design by China ».
Les technologies françaises ont dorénavant plus de chance pour réussir en Chine, à condition que les produits et les services offerts aient une excellente compétitivité à l’échelle mondiale et que les entreprises françaises soient prêtes à faire des efforts pour convaincre ses partenaires et/ou investisseurs chinois.
Au niveau du marketing, que doit faire pour commencer à construire une notoriété et une bonne communication sur le marché chinois ? Il vous faut oublier ces outils marketing plébiscités en Chine comme publicité WeChat ou diffusion en direct d’une présentation de vos produits/services, très efficaces pour l’e-commerce, mais aucune crédibilité pour les activités B2B technologiques.
Une nouvelle offre technologique française doit être reconnue et recommandée en 1er lieu par un expert, une entreprise, un centre de recherche ou une revue professionnelle de renom, idéalement pro français, dans le domaine concerné ; ce type d’« influencer » a un rôle déterminant pour votre développement en Chine, car l’autorité d’une personne éminente (homme de pouvoir, expert célèbre, aîné respecté, …) ou d’une organisation renommée (entreprise de Fortune 500, N°1 du secteur, …) est très peu contestée. À titre d’exemple, au lieu de chercher un partenaire chinois dont la Direction a un background de Silicon Valley ou de Wall Street, phénomène de plus en plus banal dans les secteurs de pointe chinois, il serait plus judicieux pour une entreprise française de trouver un spécialiste qui est en même temps le connaisseur et, encore mieux, amoureux de la France (ancien ParisTech chinois, patron diplômé d’EMBA de CEIBS, …)
Souhaitez-vous connaître plus de détail ? Nous sommes à votre disposition pour vous faire découvrir le fonctionnement de l’écosystème d’innovation technologique chinois et ses modalités d’implémentation concrètes.